mardi 12 mars 2013

La femme insecte d'Osamu Tezuka

Encore un manga de Tezuka datant des années 70. Et encore une déception. 
Je sais très bien que cette période n'est pas la plus intéressante ou aboutie de l’œuvre du Maître, mais quand même, là c'est vraiment dur de trouver quelque chose de positif à dire sur ce bouquin. On voit bien que Tezuka essaye de prendre le train du changement en route (une nouvelle forme de manga plus sombre, plus "société" et plus adulte vit le jour à cette époque sous l'impulsion d'une revue comme Garo), pour ne pas rester en rade, mais ça ne le fait pas.
Le titre d'abord. Pourquoi la femme insecte, si ce n'est que les personnages ont tous des noms d'insectes (mais cela n'est pas nouveau pour Tezuka, qui était passionné d'entomologie et avait même changé son nom pour prendre celui d'un scarabée dont le nom était très proche du sien), et que l'héroïne possède un don de mimétisme proche de certaines de ces bestioles.

Quand j'ai lu le pitch, cela m'a fait pensé à deux autres mangas de Tezuka : I.L. et M.W. Je suis d'ailleurs en train de relire le premier, qui m'avait laissé un souvenir plutôt agréable, pas comme le présent volume !

L'histoire donc : Toshiko Tomura, possède un don particulier, celui de mimétisme. Elle peut "vampiriser" le talent des gens qu'elle rencontre (un architecte/designer, une actrice, une romancière, un metteur en scène...), leur vole leurs œuvres et en récolte gloire et argent. Elle est par ailleurs, très jolie, charismatique et sait jouer à merveille de son corps pour arriver à ses fins (avec les hommes et les femmes). Comme il s'agit d'un titre "adulte", il y a des scènes de nus, de la corruption, de la politique...
Le sujet aurait pu être intéressant, malheureusement, comme toutes les œuvres du Maître de cette époque, cela n'est pas aboutit, la trame est bancale et la fin plus que convenue.

Donc encore une fois, une grosse déception !


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