jeudi 17 octobre 2013

L'Empereur-Dieu de Dune de Frank Herbert

Et je continue donc ma relecture du formidable Cycle de Dune de Frank Herbert. 
Quatrième opus, L'Empereur-Dieu de Dune prend place plus de 3500 ans après la fin du livre précédent. Leto II est maintenant presque totalement devenu un ver de sable à visage humain. Il règne depuis sur son empire d'une main de fer, afin d'imposer à l'humanité, son Sentier d'Or.
En effet, grâce à prescience, il a pu voir qu'il devait se sacrifier pour pouvoir sauver l'humanité de la destruction. Avant de retourner au désert, sous forme de truites de sable, (ce qu'il sait inéluctable, vu qu'il peut voir l'avenir), il sait qu'il devra encore affronter beaucoup de rebellions - entre autres des Ixiens et du Tleilax - avant de pouvoir laisser les humains continuer, comme il le prévoit, son Sentier d'Or sans lui. Il sait que cela sera, mais son sacrifice a été grand et il se sait aussi attaquable sur son besoin d'amour, que même lui, l'Empereur-Dieu, ressent au plus profond de lui.

De ma première lecture, il y a de cela presque vingt ans maintenant, je n'avais pas retenu grand chose de ce tome, si ce n'est que celui-ci avait été plus agréable à lire que Les Enfants de Dune. Je me souvenais aussi de la fin et des personnages de Siona et Hwi. Mais à part cela, rien. Cette seconde lecture m'a bien confirmé que ce livre est largement plus compréhensible que le précédent, et l'action y est plus présente également. Le fait de se retrouver 3500 ans après, permet à l'auteur de nous présenter en quelques lignes, les grands changement intervenus, d'introduire de nouveaux personnages (à part Duncan Idaho, le véritable héros du cycle, à mon avis) - ce qui permet de renouveler le cycle - et de se concentrer sur Leto II, qui est, lui, quasiment shakespearien.
Alors qu'il fait tout pour sauver l'humanité malgré elle, il ne reçoit que haine et tentative d'assassinat. Le petit peuple est au pire révolté, et au moins apeuré. Il aimerait qu'il en soit autrement, mais relâcher ses efforts de tyrannie, serait synonyme de destruction de l'humanité, et ça, il ne peut l'accepter.
Son besoin d'amour (au sens non physique du terme) est tellement grand, qu'il succombera au piège tendu par les Ixiens en toutes connaissances de cause, mais avec la certitude que son sacrifice n'aura pas été vain.

Il en ressort un livre vraiment touchant et prenant qui aurait très bien pu être une conclusion parfaite au Cycle en lui-même, ce qui n'est bien sûr pas le cas, puisque l'auteur en a écrit deux autres après et que des notes tendent à prouver qu'il avait encore des idées pour d'autres tomes.
Quoi qu'il en soit, ce livre est pour moi, le plus fort des suites de Dune (avec Le Messie de Dune, que j'aime aussi beaucoup). Je n'ai pas de grands souvenirs de lecture des Hérétiques de Dune ou de La Maison des Mères (même si je me rappelle que ce dernier m'avait plus marqué  que le précédent). Seule ma deuxième lecture pourra confirmer ou infirmer mes dires.

Allez zou, je vous laisse maintenant pour me plonger dans les Hérétiques de Dune.


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