mardi 24 décembre 2013

Journal d'une disparition de Hideo Azuma

En rangeant mes étagères, toujours pour faire de la place à mes nouvelles acquisitions, j'ai retrouvé ce manga, qui m'avait beaucoup plu lors de ma première lecture, en 2007.

Hideo Azuma, mangaka assez connu au Japon et quasiment inconnu (si ce n'est pour des adaptations de ses œuvres en anime, telles que : Supernana et La Petite Olympe, diffusées à l'époque sur La 5), a un jour de 1989, craqué et tenté de se suicider. Même s'il a raté, cela a déclenché en lui l'envie de ne pas revenir à sa vie d'avant et du jour au lendemain, il disparaît.
Hideo Azuma nous raconte toujours avec humour et sans aucun auto-apitoiement, ses journées lors de sa disparition. Le manga est découpé en trois parties.  
Dans la première, on assiste au quotidien de narrateur lors de sa période sdf : son organisation pour ne pas mourir de froid ou de chaud, sa quête nocturne de nourriture, ses petits trucs pour rendre sa vie un peu moins difficile.
Dans la seconde partie, il nous raconte comment il s'est retrouvé à travailler sur des chantiers, puis à devenir technicien du gaz. Et comment sa famille l'a retrouvé.
Enfin, dans la dernière, il nous parle de son séjour dans un hôpital pour essayer de guérir (ou tout du moins) soulager son alcoolisme, qui s'est considérablement développé durant les années passées loin de son foyer.

Pour moi, la meilleure partie de ce "Journal d'un disparation", est sans conteste, la première. Dans celle-ci, l'auteur nous fait une sorte de Into the Wild, mais dans un parc municipal. Toutes ses anecdotes et ses conseils sonnent très vrais - comme d'ailleurs tout le manga - et Hideo Azuma cherche toujours à rire et à faire rire de ces situations parfois assez pathétiques.
La moins intéressante - car trop longue et répétitive - est la seconde, qui se passe sur les chantiers. Je ne suis pas vraiment passionné par les schémas et autres explications techniques (j'étais bon dernier en technologie au collège).
La troisième partie, même si elle est en deçà de la première, n'en reste pas moins agréable à lire, mais sans plus. Elle vaut surtout pour ce qu'elle nous apprend sur la vie d'un mangaka qui, même en ayant un petit succès, est obligé d'accepter n'importe quelle commande (et les cadences infernales qui vont avec) afin de pouvoir joindre les deux bouts.
Ce qui rend la lecture de ce manga aisée, malgré un pitch qui semble très sombre, c'est à la fois le ton de l'auteur, qui regarde toujours du côté lumineux de la vie, et surtout grâce aux dessins, qui comme il est dit dans la présentation, se rapproche des canons de l'école de Marcinelle, (à savoir, des traits ronds et des personnages qualifiés de "à gros nez"). J'ignorais totalement qui était Hideo Azuma lors de l'achat de ce livre, mais j'avais l'impression d'être familier de son trait, ce qui fait que j'ai tout de suite accroché.

Ce journal d'une disparition sera suivi en 2009 d'un "Journal d'une dépression", qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Je viens d'ailleurs d'en attaquer la lecture, et cela se confirme. La suite au prochain numéro.

Journal d'une disparition de Hideo Azuma
Kana / Made in / 2007
ISBN : 978-2505000303
200 p. / 10,20€

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