vendredi 3 octobre 2014

Intégrale Capitaine Albator de Leiji Matsumoto

Comme tous les garçons et les filles de mon âge, j'ai grandi en regardant Albator dans Récré A2. C'est donc avant tout par nostalgie que j'ai voulu lire le manga de Leiji Matsumoto. Bizarrement, alors que je me souvenais des Sylvidres et de la façon dont elles mourraient (elles prenaient feu et criaient - c'était un peu flippant d'ailleurs), je ne me souvenais absolument pas de l'histoire générale. J'aimais juste regarder Albator voyager dans l'espace et les magnifiques vaisseaux spatiaux.

Albator, le pirate de l'espace, parcourt l'univers à bord de l'Arcadia, accompagné de son fidèle équipage. Ils fuient une Terre où les habitants sont devenus lâches et mous. Albator est décidé à vivre en liberté selon, ses règles et non celles dictées par les mystérieuses Sylvidres - des extraterrestres aux allures de femmes fatales - qui ont profité de la veulerie des humains pour prendre possession de la Terre.
Un seul homme a compris la menace que représente les Sylvidres : le professeur Daiba. Malheureusement, celui-ci se fera assassiner par les extraterrestres avant d'avoir pu convaincre les pouvoirs publics du danger. Son fils, le jeune Tadashi, rejoint alors l'équipage d'Albator, pour suivre le capitaine dans sa quête de liberté (et son combat contre les Sylvidres).

J'ai donc (re)découvert l'histoire avec plaisir. Même si le scénario tient en trois lignes (pas toujours très claires, il est vrai) et que le dessin est assez irrégulier (les vaisseaux sont magnifiques, les personnages beaucoup moins), je n'en ai pas moins été captivé. Sans doute le talent de Matsumoto.

Ce qui m'a paru assez étrange, c'est qu'à la fin du volume, Albator et l'Arcadia ne sont pas parvenus à détruire la menace Sylvidre, mais sont en route pour, malgré le nombre incroyables d'ennemis. Vu qu'il s'agit d'une intégrale, je pensais que l'histoire se terminerait pour de bon. Apparemment, Leiji Matsumoto, n'a eu soit ni le temps, soit ni l'envie de le faire. Ce qui est à la fois frustrant (j'aurais voulu que les "gentils" gagnent) mais aussi apparaît comme une fin ouverte où chacun peut imaginer selon sa sensibilité (les optimistes peuvent voir l'Arcadia gagner malgré le nombre, les pessimistes l'inverse). 
J'aurais également aimé savoir qui était le mystérieux ami d'Albator qui a conçu l'Arcadia, un vaisseau fantastique et presque vivant.

Sachant que chacune des œuvres de Matsumoto ont des résonances et des liens entre elles (le personnage principal de l'une fait souvent une apparition comme figurant dans une autre), j'aurai sans doute des réponses à mes questions un peu plus tard (Queen Emeralda est prévu pour la fin de l'année !) - ou pas.

En tout cas, rien que pour le côté historique ou patrimonial du personnage, la lecture de ce manga en vaut la peine. J'espère que Kana aura la bonne idée de ressortir Galaxy Express 999 dans un format proche de celui-ci, afin que l'on puisse profiter de l’œuvre de Matsumoto, un des grands noms du manga.


Note : 14/20

Intégrale Capitaine Albator de Leiji Matsumoto
Kana / Sensei / 2013
ISBN : 978-2505061212
1084 p. / 25€


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