mardi 10 mars 2020

Sistema - Épisode 1 de Bart

Je suis de retour aux manettes après un hiatus de quasiment un an. Celui-ci aurait d'ailleurs pu durer plus longtemps, si un projet enthousiasmant, ne m'avait pas tiré de ma retraite anticipée. Et ce projet, n'est autre que "Sistema", la nouvelle œuvre de Bart.
Pour les plus anciens, vous savez déjà tout le bien que je pense de cet artiste et de ses bandes-dessinées. Pour les autres, je vous laisse découvrir mes chroniques de "Shooting on location" et de "Deusse la légende", pour vous faire une idée du style de Bart.

Pensée et réalisée sous forme de feuilleton (donc à suivre) et publiée en ligne, cette bande-dessinée nous invite à suivre l'histoire d'Aldo et Tino, deux cousins qui passent leurs nuits à "nettoyer" leur cité en cassant du dealer. S'ils peuvent par la même occasion se faire un peu de caillasse en les dépouillant de leur liquide ou de leur marchandise, inutile de dire qu'ils ne s'en privent pas. Au premier abord, leurs attentions semblent assez nobles, mais il faut toujours se méfier des apparences...

Ce premier épisode nous plonge immédiatement dans l'action et dans l'ambiance. Après quelques cases où l'on suit un consommateur de drogue à base de chanvre souhaitant échanger une breloque dégotée on ne sait où contre quelques grammes de la susdite substance hallucinogène, l'action démarre au quart de tour, avec une baston entre la bande d'Aldo et Tino et les dealers. On retrouve ensuite ces jeunes "vigilantes" (rapport aux vigilantes movies des 80's), dans le sous-sol d'un bar où ils fêtent avec leurs copains et petites amies, cette affaire rondement menée. C'est ici que la vraie partie feuilleton arrive, avec un des amis des deux cousins qui semble avoir des soupçons sur la probité d'Aldo et Tino. Bien qu'il soit vite mouché par  Aldo, on sent que ce fouille-merde ne va pas en rester là... Enfin, dans la dernière partie, on découvre la vérité concernant les deux cousins et on se dit que beaucoup de choses vont arriver pour eux et pour leur entourage, et à mon avis, pas que des bonnes !

Au niveau du dessin, on sent - et on voit - que l'ami Bart n'a pas ménagé sa peine et a bien bossé depuis "Deusse". Les mouvements des personnages - notamment lors de la baston - sont très fluides et nous donnent l'impression d'y assister aux premières loges. Cette ambiance combat de rue est vraiment bien rendue.
Les personnages principaux quant à eux, sont tout de suite reconnaissables et même s'il s'agit d'un premier épisode - et donc d'une introduction - on sent déjà se dégager des tensions, des non-dits et des petits secrets. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le côté très "Double Dragon" des deux protagonistes et la scène de bagarre m'a ramené à l'époque où je torturais ma Game Boy (oui, je dis "ma") pour essayer de finir ce put* de quatrième niveau (ce que je n'ai d'ailleurs jamais réussi pour la petite histoire). 
Les cadrages et la mise en scène sont très cinématographiques et participent pleinement à cette atmosphère de feuilleton. L'ensemble, parfaitement lisible et fluide, est une vraie réussite.

En conclusion, je dois dire - et je pense que vous l'avez compris à la lecture de mon petit post - que j'ai été plus qu'enthousiasmé à la lecture de ce premier épisode. Tout y est réuni pour faire de ce Sistema une œuvre qui marquera son public : des personnages ambivalents, une ambiance 80's bien reproduite avec des petits détails (qui nous fait retomber à pieds joints, pour les quadras, dans nos vertes années) et surtout une intrigue qui se met en place tout doucement, mais sûrement. Bref, une vraie réussite ! 
Que dire de plus, si ce n'est vivement la suite qui, par le plus grand des hasards, sera mise en ligne le 22 mars, soit le jour de mon anniversaire (c'est ce qui s'appelle un très beau cadeau !)

D'ici là, rechaussez votre paire d'Adidas Ectasy, vos Stan Smith ou vos Converse All Star, posez vos écouteurs de walkman à mousse orange sur les oreilles, mettez à fond "I shot the devil" de S.T. et jetez-vous sur Sistema, disponible gratuitement à cette adresse : sistema.bartbd.art. Vous m'en direz des nouvelles !

Pour information, Sistema première saison comptera 9 épisodes qui sortiront tous les 15 jours. Le premier a été mis en ligne le 8 mars. Bart a déjà prévu de sortir une deuxième saison, tant l'histoire et le concept de Sistema sera dense et riche. Et ça c'est une très bonne nouvelle !

vendredi 19 avril 2019

Quelques crowdfunding intéressants (8)

Même si je n'ai quasiment plus de temps à consacrer au Bazar pour l'instant, je n'en reste pas moins attentif à ce qui se passe autour de moi, surtout sur les plateformes de financement participatifs. 
Et étant donné que ce mois d'avril nous propose deux projets qui sont absolument "must-have" (comme on dit en bon français) pour les amateurs de BD, je ne pouvais que sortir de mon silence pour vous en parler.
Mais jugez plutôt.
On commence donc avec les Éditions Neofelis - dont vous savez tout le bien que je pense de leur travail - qui nous proposent sur Ulule de participer au financement du deuxième tome de l'anthologie d'histoires courtes de l'immense Steve Ditko, et qui fait suite à "Histoires improbables", l'un des mes coups de cœur de 2017. Autant dire que c'est du lourd !

Les contreparties vont de 5€ pour un ex-libris à 127€ pour un pack comprenant les deux tomes de l'anthologie, un livre exclusif à la campagne, des ex-libris et un tote bag. Personnellement, j'ai opté pour le livre simple à 35€, mon banquier ayant refusé de me faire crédit pour le pack à 72€ comprenant le livre + le livre exclusif à la campagne. Et je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûr de le regretter toute ma vie...

La campagne se terminera le 19 mai, pour une livraison en février de l'année prochaine. Au moment où j'écris ces lignes, le projet est financé depuis belle lurette, donc n'hésitez pas à y participer pour que l'objet soit encore plus beau et rende hommage au talent de Ditko ! (Et connaissant la production de Neofelis, cela sera le cas !)



Second projet indispensable de ce mois-ci, toujours chez Ulule : le retour de Fox-Boy, rien que ça ! Mes habitués (je suis sûr qu'il y en a au moins un) savent tout le respect et l'admiration que je porte à l'œuvre de Laurent Lefeuvre (et à l'homme aussi), découvert il y a quelques années avec le fascicule Paotr Louarn, qui n'était autre que la première incarnation du garçon-renard. 

Les contreparties vont de 22€ pour l'édition classique à 1900€ pour un pack spécial comité d'entreprise. Je me suis personnellement laissé tenté par la magnifique "green edition" et son wrap-around de toute beauté  à 32€, mais si j'avais gagné à l'euromillion la semaine dernière, je me serais jeté sur le tirage de tête qui est tout simplement à couper le souffle. 

La campagne prendra fin le 29 mai 2019 et est d'ors et déjà financée (pour l'anecdote, cela a été bouclé en 1 heure). Mais plus nous serons nombreux à participer, plus le livre sera beau et gros et accompagné de goodies exclusifs, donc pas d'hésitation, on fonce !

Donc seulement deux projets cette fois-ci, mais mâtin, quels projets ! (seul les plus anciens pourront comprendre cette phrase et la référence).
Bon weekend à vous !

mercredi 3 avril 2019

Cap'tain Swing 300

Lors de ma dernière chronique sur Swing, en décembre de l'année dernière, j'évoquais le fait que mes post mensuels sur cette revue se ressemblaient tous et à vrai dire, n'apportaient pas grand chose au schmilblick. Bien entendu, ces petites critiques me permettait de partager avec vous mes bons moments passés auprès des rebelles américains et de leur charismatique chef à toque de blaireau : l'immortel Cap'tain Swing, mais j'avais atteint un point où je tournais un peu un rond en ce qui concernait mes arguments. J'avais donc décidé à l'époque de cesser de commettre mes post mensuels sur le sujet, en attendant soit le dernier numéro de la revue (que j'espérais le plus lointain possible), soit l'histoire du mariage de Swing (une sorte de boutade car inédit en France). 
Quatre mois plus tard, force est de constater que le moment fatidique est finalement arrivé et qu'en plus il fait d'une pierre deux coups en nous proposant à al fois le dernier numéro de cette seconde série de Cap'tain Swing ainsi que l'épisode inédit que tous les fans attendaient : celui du mariage de Swing et Betty ! Bref, une fin en apothéose !

Tandis qu'il se trouve à Fort Ontario, le Cap'tain Swing voit arriver un groupe de soldats américains bien mal en point. En effet, ils ont été attaqués dans la passe de Wapiti par les Anglais tandis qu'ils escortaient un convoi de ravitaillement pour l'Ontario. Il apprend également que la vallée du Shaskewan est le théâtre d'importants mouvements de troupes de tuniques rouges. L'état major américain décide alors de frapper un grand coup en prenant aux anglais le fort qui protège la passe de Wapiti. Ainsi, les américains pourraient mettre fin aux combats dans la région. Bien entendu, Swing, Hibou Lugubre, Mister Bluff et les Loups de l'Ontario se portent volontaires pour cette mission.
Ayant finalement réussis sans verser trop de sang des deux côtés, Swing et ses hommes prennent ensuite le large pour rallier la région de Yorktown où semble converger toutes les troupes anglaises. Sentant qu'il faut jouer contre la montre, Swing et les Loups de l'Ontario, épaulés par les milices américaines et l'armée française part à l'assaut de la ville. Bien que le pressentant, ils ne savent pas encore que cette victoire va mettre fin à la Guerre d'Indépendance des États-Unis...

Encore une fois, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Swing, Hibou Lugubre, Mister Bluff et d'El Guincho, qui pointe ici le bout de son crochet. L'histoire, même si elle n'est pas aussi trépidante que les précédentes et très prenante. On sent que les auteurs ont voulu ici prendre leur temps pour ne pas expédier des événements qui d'habitude, ne sont pas vraiment développés. Cela a pour conséquence de ralentir un peu le rythme, mais rien de bien méchant.
L'histoire est riche en événements et en rebondissements avec deux parties distinctes que sont l'attaque du fort de Wapiti et la bataille de Yorktown. Ces deux "chapitres" sont tellement denses qu'ils auraient très bien pu être deux épisodes séparés, même si je dois avouer que les "conclusions" de ces deux parties sont un peu bouclées à la vite, Swing et une poignée d'hommes mettant fin à la guerre à eux seuls et en deux temps trois mouvements...
J'ai en tout cas beaucoup aimé le passage avec Hibou Lugubre et sa "squaw" qui sert de petit intermède comique bien réussi et permet de faire baisser un peu la tension dans cette histoire de double bataille.
Enfin, la présence de Blek le Roc, de Roddy et du Professeur Occultis au mariage de Swing et de Betty est une jolie surprise et une belle manière de conclure cette saga (même s'ils débarquent un peu comme des cheveux sur la soupe, il faut être franc) !
Mais dans l'ensemble, même si le scénario est un peu plus faible que d'habitude, tout cela tient quand même bien la route.

Le seul bémol à mon enthousiasme, concerne la police d'écriture utilisée (du Comic Sans MS en capitales à vue de nez) qui est assez désagréable à lire quand il y a beaucoup de texte dans les bulles. À part ça, j'ai trouvé la traduction plutôt correcte (même si je ne connais pas l'original) et bien dans l'esprit de la série.

À numéro exceptionnel, contenu exceptionnel, car contrairement aux mois précédents, point n'est présent notre cher thane saxon Ivanhoé, qui est remplacé par un mini dossier consacré au héros du jour, notre bon vieux Swing. Celui-ci est l'œuvre de Dominik Vallet et est donc à la fois concis, complet et très bien rédigé, comme cela est toujours le cas avec cet auteur.

En trois' de couv', on retrouve Jestopsen dans une histoire en une planche, signé Dominik Vallet et Jo Hell, qui rend hommage également à Swing. Celle-ci est plutôt sympa et permet de quitter l'aventure Cap'tain Swing sur une bonne note.

En conclusion, au-delà du caractère exceptionnelle de la chose que ce soit en ce qui concerne le dernier numéro de la série - peu de revues mensuelles de bande dessinée peuvent se targuer d'avoir duré 300 numéros et 25 ans (puisque publiée depuis 1994) ! - ou bien l'histoire inédite que l'on attendait tous avec impatience depuis des décennies, je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par ce récit justement. Le ton un peu plus sérieux de celui-ci, qui fait intervenir des personnages et des événements historiques et bien entendu le fait d'assister à la dernière histoire tout court de Cap'tain Swing, Hibou Lugubre, Mister Bluff, Pouik, Betty, El Guincho et tous leurs amis fait un petit pincement au cœur. Mais pour une fois, je trouve que le final est à la hauteur de la série et de la revue ! Bon vent Swing !

Enfin, bon vent, bon vent, pas tout à fait. Car, au moment où cette deuxième série de Swing tire sa révérence, Super Swing (2ème du nom) pousse son premier cri et déboule sur les rayonnages des maisons de la presse et autres relais H avec une jolie couverture hachurée (qui de mémoire a déjà servi pour une compil de Swing), une cocarde jaune vif qui annonce que c'est nouveau (ou pas) et un Cap'tain qui n'a pas l'air commode (en plus de s'être fait lifté). 
La chose n'est pas inintéressante en soi, mais ça sent le vieux, voire très vieux. En plus, nous n'avons droit qu'à une moitié d'histoire de Swing, à suivre le mois prochain. J'ai vraiment l'impression de retrouver les petits formats de ma jeunesse avec de l'éditorial bien daté (Un article sur le pain ?), des jeux et une seconde série, Captain Vir de Bor qui fait... vieillotte, il n'y a pas d'autres mots, malheureusement. Il y a également tout un dossier sur les sorties bd du mois, dont je ne comprend pas la présence ici (tant qu'à faire, autant mettre une moitié d'épisode d'une autre série). Le seul dossier qui m'a paru intéressant est celui sur les... petits formats, signé Dominik Vallet !
Je ne sais pas à l'heure actuelle si je vais suivre cette publication, car si mon côté amoureux des petits formats me dit de le faire (c'est quand même le dernier survivant de ces grands anciens de la bande dessinée), mon bon sens me dit que l'histoire aurait dû s'achever en fanfare avec ce numéro 300, et mon porte monnaie me dit que 4,95€ pour 64 pages, même au format "Nova", c'est un petit peu cher... À vous de vous faire une idée du bouzin !

lundi 1 avril 2019

Et de 7 !

Nous voilà arrivés au 1er avril, le jour des blagues au journal télévisé (enfin, c'était le cas il y a longtemps quand je le regardais avec ma Mamie) et des poissons en papier dans le dos.
Mais comme vous le savez peut-être, le 1er avril c'est également l'anniversaire du Bazar de Djé, qui souffle, en cette année 2019, sa septième bougie.
Même si le rythme s'est drastiquement ralenti depuis la fin de l'année dernière pour des raisons évoquées il y a quelques jours dans un post que je vous laisse chercher si vous êtes curieux, il n'en reste pas moins qu'en sept années de haut et de bas, j'ai partagé avec vous 774 post (en comptant celui-ci) de plus ou moins grand intérêt, il est vrai. 
Quoiqu'il en soit et même si les temps sont durs, je vais continuer, autant que faire se peut de partager avec vous mes trouvailles en matière de bande dessinée, de figurines en plomb (pas en résine, j'aime pas), de bouquins, d'expositions et de tout ce qui me fera envie, car le principe même du bazar, c'est d'y trouver de tout !
À l'année prochaine si tout se passe bien d'ici là, pour fêter ensemble la huitième année !

Des bises à vous,
Djé


Ho ! Tiens ! Revoilà les Ramones !

vendredi 29 mars 2019

Proxy Squelettes HeroQuest (9)

On commence donc avec ce très beau set d'archers squelettes, accompagnés d'un musicien tenant des maracas en crânes du plus bel effet, disponible chez Bear's Head Minis. Je trouve la sculpture old school très sympathique et très dynamique. Pour les enrôler dans votre armée de vieux os, il vous en coûtera 10£ + fdp, soit environ  12€ + fdp.
Merci à l'excellent blog Pousseplomb pour l'info !


On continue avec ce set de 4 lanciers de chez CP Models, qui semblent tout droit sortis d'une aventure de Ray Harryhausen. Ils apporteront un peu de diversité grâce au travail de couleur réalisable sur les boucliers. Ils viendront piétiner du héros pour seulement 6£ + fdp, soit environ 7€ + fdp, ce qui est très raisonnable.
Encore une fois merci à Pousseplomb pour l'info.
Enfin, on termine avec ce "Bog skeleton" de chez Reaper Miniatures et sa pose dégingandée du plus bel effet. Il rejoindra votre armée de damnés en clopinant pour seulement 6,35 € + fdp. Pourquoi s'e n priver ? 


C'est tout pour aujourd'hui ! Bon weekend !
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